Un groupe de trois conteurs de la première vague du Sergent recruteur (1998-2000), composé de Jean-Marc Massie (fondateur et animateur-conteur), André Lemelin (fondateur et conteur) et François Lavallée (conteur) présentent à Dunham leur spectacle qui reprend la formule cabaret ayant fait le succès des Dimanches du conte durant ses premières années. Venez survoler l’histoire de la Nouvelle-France en suivant l’étrange destin du Sergent recruteur, personnage légendaire qui, du vieux port de Saint-Malo au parc Lafontaine de Montréal, vous fera traverser les siècles au rythme de ses incroyables visions d’avenir.
Les conteurs du Sergent recruteur
Depuis 1998, ils ont fait des Dimanches du conte – présentés à la microbrasserie du Sergent recruteur et menés tambour battant par l’animateur-conteur Jean-Marc Massie – le happening hebdomadaire le plus couru en ville. Chose rare, les conteurs du Sergent recruteur, fers de lance du renouveau du conte au Québec, ont survécu aux frictions de toutes sortes inhérentes à la dynamique d’un collectif d’artistes. Un esprit festif, accordé aux diapasons de la convivialité et de la générosité, leur a permis d’unir leurs paroles conteuses particulières, au-delà des genres et des styles. Avec le temps, plusieurs ont traversé l’Atlantique, d’autres ont parcouru le pays, alors que certains ont fondé leurs propres soirées de contes. Et pourtant, la plupart d’entre eux se retrouvent encore régulièrement lors des Dimanches du conte pour échanger, discuter et surtout conter. Enfin, les conteurs du Sergent recruteur ont fait l’objet d’un livre-disque de contes publié à l’automne 2003 aux éditions Planète rebelle : Les dimanches du conte. Déjà 5 ans !
François Lavallée
François Lavallée conte désormais parmis les grands, sur le mode fantastique. Depuis dix ans, le grand rouquin fait des étincelles sur les scènes francophones et rallume la braise rougie de l’enfance innocente. Cet âge où la fiction peut encore rattraper la réalité. Dans son univers pétri d’animisme, version Delicatessen, on croise un écorcheur de chats, un arbre à feuilles pleines de mots, un dépotoir à bruits… Certains se gargarisent de ces petits riens qui font la vie quotidienne. François Lavallée leur préfère le grand n’importe quoi qui fait l’imagination. Des récits dans lesquels «il ouvre beaucoup de portes et de fenêtres». Ses rêves d’enfant sont tristes mais gardent l’espoir que tout est encore possible. La scansion est haletante, tout en tension. Mais le verbe semble jaillir de cette jambe en l’air, dont il ne sait que faire. Chanteur depuis peu, artiste de brousse, et voyageur au long cour, le conteur mêle dans ses spectacles poétiques désires d’enfant et chimères d’adulte.
André Lemelin
Le conteur André Lemelin a participé à la plupart des festivals de conte au Québec : Festival interculturel du conte du Québec, Festival de conte De Bouche à Oreille et La Grande Rencontre (Montréal), Le Rendez-vous des grandes gueules (Trois-Pistoles), Les jours sont contés (Sherbrooke), Les Hauts-Parleurs (Québec), Les rendez-vous Contes (Mont-Tremblant), Festival de contes et légendes du Saguenay-Lac-Saint-Jean (Dolbeau-Mistassini), Contes et Légendes de la Pierre Angulaire (Ste-Élie-de-Caxton), Festival des contes et légendes en Abitibi-Témiscamingue (Val-d’Or) et dans bien d’autres festivals dont Mémoire et Racines (Joliette), le Festival de musique traditionnelle La Virée (Carleton), La Nuit internationale du conte en Acadie (Nouveau-Brunswick), Paroles d’hiver (France)…
Il a également raconté ses histoires lors de nombreuses soirées de conte : les Dimanches du conte, Les Contes des Mardis-Gras et le Cercle des conteurs (Montréal), Les Soirées Contes et Légendes (Québec), Les soirées de contes du Rhinocéros (Rimouski), Contes… à recevoir (Valcourt), Contes et légendes du Jardin (St-Eustache), etc., et a participé à plusieurs événements littéraires et artistiques : salons du livre de Québec, Montréal, Sherbrooke, Hull… Bibliothèque nationale du Québec, Nouveau théâtre expérimental, Maroquinerie (Paris). Il a aussi raconté ses histoires à la radio (CIBL, radio culturelle FM de Radio-Canada…) et à la télévision.
Jean-Marc Massie
Détenteur d’un doctorat en sciences politiques, obtenu à la Sorbonne en 1994 «qu’il a vite rangé à côté des Pages jaunes», il revient au Québec et participe à plusieurs soirées de contes et de performances à Montréal et en région. C’est en 1998 qu’il fonde avec André Lemelin Les Dimanche du conte, qui réenchantent nos plats dimanches en créant un espace de parole et d’imaginaire aux nombreux conteurs du Québec et d’ailleurs.
Explorateur de nouvelles avenues pour le conte, Jean-Marc Massie croit que ce dernier se doit d’être un art vivant destiné à évoluer afin de ne pas se folkloriser à outrance. Le critique littéraire de ICI Montréal, Michel Lapierre, se réjouit que Jean-Marc Massie ait compris que «les contes actuels se devaient d’être des débris de poèmes engloutis dans la quotidienneté des récits populaires…»
Ce que les médias en ont dit :
Populaire, le conte !
«Les Dimanches du conte attirent les foules au Sergent recruteur, microbrasserie du boulevard Saint-Laurent, un soir par semaine, depuis 1998. Une réussite spectaculaire ! Entreprise à laquelle nul ne croyait au début. Les initiateurs, Jean-Marc Massie et André Lemelin avaient pourtant vu juste (…) En tournée dans les Maisons de la culture et les cégeps de la région de Montréal avec le spectacle L’incroyable odyssée du Sergent recruteur, quatre conteurs de la première vague du Sergent, Claudette L’Heureux, François Lavallée, Massie et Lemelin, portent la parole vivante auprès des jeunes, dont l’écoute attentive surprend. En y adjoignant le concours Conteur d’avenir, qui s’adresse aux étudiants, on souhaite assurer la relève.»
Raymond Bertin, Elle Québec, Mars 2005
Le retour de la mémoire
«Pendant que l’obscurité s’installe dans les rues de Montréal et que le froid et la pluie défigurent ce dimanche d’octobre, une foule enthousiaste et attentive s’engouffre dans un bar de la rue Saint-Laurent pour assister à une soirée de contes. Une tradition que l’on croyait disparue à la suite de l’échec du référendum de 1980 mais qui gagne en popularité depuis 1998, année des premiers Dimanches du conte du Sergent Recruteur (…) Un succès qui ne se dément pas grâce, entre autres, à une clientèle jeune.»
Robert Laplante, La Presse, 18 octobre 2004
Passer le feu du conte
«…depuis quelques années, les soirées, festivals et événements tournant autour du conte, ont proliféré en nos contrées (…) Au Québec, Petronella Van Dijk estime que les soirées de conte, qui se déroulent au bar, le Sergent recruteur, ont entraîné la formation de toute une génération de jeunes conteurs, Fred Pellerin en tête. »
Caroline Montpetit, Le Devoir, 16-17 octobre 2004
Les dimanches du conte : C’est reparti !
«Les Dimanches du conte ont repris de plus belle pour une 7e saison au Sergent Recruteur. Comme si ce n’était pas assez, quatre conteurs vétérans de ces soirées (Jean-Marc Massie, André Lemelin, Claudette L’Heureux et François Lavallée) partiront cet automne en tournée au Québec pour répandre la bonne nouvelle avec Le Cabaret des Dimanches du conte. Dans la plus pure tradition de ces soirées, le Cabaret relatera l’histoire de la Nouvelle-France à travers l’étrange destin du sergent recruteur …»
M.Hamelin, Voir (Montréal), 16 septembre 2004
Des histoires à raconter
«Au mois de septembre dernier, Les Productions du Diable Vert célébraient les cinq ans d’existence des Dimanches du conte en lançant le livre-disque anniversaire Les Dimanches du conte. Déjà 5 ans ! La mission de ce groupe de conteurs associés à ces soirées […] est de moderniser le genre du conte, tout en préservant son côté traditionnel, à la base de sa définition. En plein cœur de la ville, de la métropole, les histoires s’urbanisent, sortent des campagnes, mais traînent toujours avec elles ce qui faisait le propre de la mythologie populaire et rurale, mélangeant l’oralité à la textualité, la théâtralisation du texte et sa saisie sur papier et sur disque, le passé et le progrès, le corps et la technologie, le merveilleux et le savoir.»
Nicolas Tremblay, Lettres québécoises, n° 112, hiver 2003
Contes pour tous
«L’idée d’instaurer des soirées de contes sur une base hebdomadaire paraissait saugrenue en 1998 […] Le conte avait bien son heure de gloire deux ou trois fois par année par le biais d’un festival, d’un Michel Faubert [.].. Mais tout ça demeurait très ponctuel, jusqu’à ce que Jean-Marc Massie et André Lemelin soient assez fous pour créer les Dimanches du conte à la microbrasserie du Sergent recruteur […] Et ça a marché, marché très fort, et ça marche encore […] Le livre-CD Les Dimanches du conte marquant les cinq ans de ces soirées […] témoigne bien de cette réussite.»
Stéphane Despatie, Voir Montréal, 2 au 8 octobre 2003
Performances orales
«Comme les politiciens (surtout en période électorale), les conteurs professionnels gagnent leur vie en racontant des histoires. Les meilleurs d’entre eux se donnent rendez-vous le jour du Seigneur au Sergent recruteur […] Le Sergent recruteur, c’est un peu le siège social montréalais des conteurs québécois.»
Jean-Yves Girard, Le Devoir, 7 mars 2003
Le renouveau du conte
«Depuis quelques années, ce genre tombé en désuétude connaît un regain de vie sans précédent. Dépoussiéré, actualisé, le conte est de toutes les tribunes […] les Dimanches du conte de la microbrasserie Le Sergent recruteur ont remis le conte au goût du jour, favorisant un profond renouveau dans la forme autant qu’une diffusion plus large.»
Tristan Malavoy-Racine, Voir Montréal, 15 au 21 novembre 2001