À l’automne 2005, le Musée des religions de Nicolet avait demandé aux Productions du Diable Vert de créer spécialement pour l’institution muséale un spectacle de contes intitulé «La nuit des curés». Dans la foulée du succès de ce dernier et avec la bénédiction du directeur du Musée, Jean-François Royal, le Diable Vert a remis cela avec avec le spectacle suivant : «Paroissiens du village global». Je crois, tu crois … y croirez-vous ?» Cette fois-ci, les curés sortent de leurs paroisses pour aller à la rencontre des rabbins, pasteurs, chamans, brahmanes, sorciers vaudous et autres officiants religieux ou païens.
Vous serez amenés à croire à la surprenante destinée d’un cheval noir bâtisseur d’églises, ou encore à ce conte du sorcier aux veaux doux antidotes miraculeux contre les poulets porteurs de la grippe aviaire ! On vous racontera comment, chacun à leur manière, le rabbin, le pasteur et le curé se sont débarrassés des écureuils envahissant leurs églises, l’hiver venu. Vous serez aussi témoins de l’admiration d’un chaman amérindien devant l’incroyable résistance à la douleur d’un martyr jésuite. De plus, vous apprendrez pourquoi Ganesh, l’un des nombreux dieux de l’Inde, s’est retrouvé avec une tête d’éléphant. Enfin, vous découvrirez les étranges pouvoirs du double dieu de la résidence universitaire d’Ottawa qui lavait tous les péchés des étudiants du campus.
Quand les conteurs Lucie Bisson, Éric Gauthier et Éric Michaud, sous la direction artistique de Jean-Marc Massie, se mettent de la partie pour explorer à leur manière les religions, divinités et croyances en tous genres peuplant l’imaginaire des hommes, Dieu seul sait où cela peut nous mener… Et si les dieux étaient tombés sur la tête ? Peu importe, nos quatre conteurs serviront de paratonnerre afin de vous protéger de la foudre des divinités qu’ils libéreront par la magie de leurs paroles conteuses.
Lucie Bisson
Membre du club d’art oratoire Toastmaster, La voix du Suroît, et membre fondateur du Cercle de conteurs du Haut-Saint-Laurent, ainsi que gagnante du trophée Capitaine Bonhomme pour la meilleure menterie au Festival de conte De Bouche à Oreille édition 2005, Lucie Bisson, inspirée par les lieux et les gens de ses souvenirs, raconte, avec une voix teintée d’expressions d’autrefois, des contes de son cru ainsi que d’autres, tirés du répertoire québécois. Par des objets qui se font témoins de ses récits, elle s’amuse à donner naissance à des personnages déguisés par les mots dans des lieux où se côtoient diables, magie noire, loups-garous et curés. Au travers de son imaginaire, voyagez avec elle en ces endroits merveilleux où sa parlure devient une aventure !
Éric Gauthier
Éric Gauthier a grandi en Abitibi, a étudié à Ottawa, a déménagé à Montréal et a voyagé un peu, mais pas assez. C’est un homme qui cultive ses obsessions. Ses écrits lui ont valu plusieurs prix dont, en 2003, le Grand Prix de la science-fiction et du fantastique québécois. Il a donné des spectacles jusqu’en France et au Yukon, a conté en plein air avec le collectif Farine Orpheline, et a participé à de nombreux festivals de conte. Il raconte surtout des histoires modernes et étranges qu’il écrit lui-même, à grand renfort de café noir. Plusieurs d’entre elles sont regroupées dans son premier livre Terre des pigeons (2002), disponible chez Planète rebelle.
Éric Michaud alias Ubert Sanspré
Éric Michaud emprunte parfois le personnage de Ubert Sanspré (dit Bel Oeil), qu’il a développé en 1995. Vous découvrirez, en Ubert, un personnage coloré, à l’esprit fin doté d’un grand sens de la répartie s’exprimant à l’accent typique et rustique du français de jadis : un dépaysement garanti ! Autodidacte, il sait s’adapter aux diverses situations afin de créer l’ambiance et la veillée qui conviennent. Laissez-vous emporter dans son monde bien personnel.
Jean-Marc Massie
Né en 1966 à Montréal, dans le quartier Rosemont, l’animateur des populaires Dimanches du conte, Jean-Marc Massie, s’est retrouvé à l’âge de huit ans sur la Rive-Sud, dans «l’incroyable» banlieue de La Prairie, avant de revenir s’établir à Montréal, dans le Mile-End. Depuis, de Marrakech à Whitehorse en passant par Dakar, Saint-Malo, Tadoussac, l’auteur de l’essai Petit manifeste à l’usage du conteur contemporain (Éd. Planète rebelle, 2001) et du livre-disque de contes Delirium tremens (Éd. Planète rebelle, 2002) continue à métisser au gré de son verbe-lumière différentes formes d’oralité et d’écriture. Par ses contes fantastiques, il poétise l’espace et le temps sur le rythme d’une parole à géométrie variable.